LA CAMELINE, UNE GRAINE AUX MULTIPLES DEBOUCHES
Panam Semences Un autre regard sur l’agriculture
Botanique et Biologie
La caméline, de son nom latin Camelina sativa, est une plante oléagineuse de la famille des Brassicacea originaire d’Europe de Nord et d’Asie centrale. Peu connue aujourd’hui, elle est pourtant cultivée depuis l’âge de bronze où son huile était utilisée pour l’alimentation, l’éclairage et ses vertus médicinales. Sa paille servait aussi pour les toitures et comme combustible. L’huile de caméline fait partie des huiles alimentaires les plus anciennes. Elle est peu à peu délaissée vers le début du XXème, et considérée comme une adventice, au profit du lin, qui servait également à la fabrication de textile. (Lafferty et al., 2009)
D’une hauteur de 40 à 120 cm, elle présente des feuilles oblongues lancéolées, une tige dressée, simple ou rameuse. Ces fleurs sont jaunes, ne font que quelques millimètres, et produisent des fruits qui contiennent jusqu’à vingt graines, d’une longueur de 1,5 à 2 millimètres. Elle est principalement autogame et sa racine est pivotante et s’enfonce profondément dans le sol.
C’est une plante annuelle qui mature en 85 à 100 jours, bien adaptée au climat tempéré. Elle
peut germer à de basses températures et les jeunes plants sont tolérants aussi bien au gel qu’à la sécheresse. Le semis peut s’effectuer de mars à juin, mais il est préférable de le faire de mi-avril à mi-juin. (Pousset, 2016)
Cette plante possède de bons atouts pour le secteur agronomique. Elle nécessite en effet
peu d’intrants par rapport aux autres cultures, résiste aux forts écarts de température et au manque d’eau, sa sobriété lui permet de pousser sur des sols relativement pauvres, sa végétation est rapide, et elle résiste bien aux ravageurs ainsi qu’aux maladies. De plus, elle recouvre densément le sol et permet de limiter la prolifération d’autres espèces. Cependant comme les autres cultures de la famille des moutardes, la caméline peut être fertilisée avec de l’azote, du phosphore, ou du soufre, ce dernier ayant la particularité d’augmenter la teneur en huile des graines de celle-ci. Cette plante peut être cultivée seule, mais aussi en association avec d’autres plantes comme la lentille, l’orge, le blé et le pois protéagineux.
La cameline dans notre quotidien
La caméline est constituée de 20 % de fibres (graine mucilagineuse), 20 % de protéines dont 10 acides aminés essentiels.
Elle est valorisée principalement en huile dont la teneur varie entre 28 et 42%. Celle-ci est composée de 30 % d’Omega 9, 19 % d’Omega 6 et surtout 38 % d’Omega 3.
Elle permet de rééquilibrer l’apport en Omega 6 excessif et hautement inflammatoire qui est présent dans beaucoup d’oléagineux.
Elle contient enfin un niveau très élevé d’anti oxydants et vitamine E.
Potentialités d’implantations de la caméline
Facile à produire, les ravageurs et les parasites n’y sont guère attirés.
En plus, elle détient des propriétés allopathiques, c’est-à-dire qu’elle a la capacité d’inhiber la croissance des plantes voisines qui entreraient en compétition avec elle.
La caméline ayant un grand pouvoir couvrant, elle limite considérablement le développement d’adventices : ces deux facteurs réduisent significativement l’usage d’herbicide pour cette culture. Sa rusticité lui permet de résister aussi bien aux écarts de températures qu’à la sécheresse : elle est donc bien adaptée au climat français. Elle est de plus en plus présente dans les exploitations biologiques et en particulier dans les systèmes céréaliers. On note cependant une certaine sensibilité à la rouille blanche et aux crucifères.
La caméline peut être cultivée soit de façon pure, soit en association. De façon pure, son
rendement se situe entre 10 et 15 quintaux à l’hectare. Ayant un cycle de développement court, elle mobilise assez peu le terrain, ce qui peut permettre aux agriculteurs de semer une autre espèce à sa suite. En association, elle sert de tuteurs et permet de couvrir la terre à la place des adventices. Sa récolte et le tri des graines se font facilement et quoique la taille des graines soit relativement réduite, elles sont libres dans la capsule, ce qui évite un égrainage trop brutal. (Crantz, 2011)
La caméline présente donc de réels intérêts agronomiques et répond parfaitement aux
attentes environnementales de notre politique. C’est une plante qui ne demande que peu d’intrants et est facilement cultivable dans notre pays. Elle a donc toutes les qualités nécessaires à son implantation en France. Son seul point négatif est sa faible notoriété et ses débouchés trop peu développés.
Une graine aux multiples débouchés
⇒ Le biodiesel, dans le secteur de l’aéronautique
Le secteur des transports aériens est en constante augmentation. La mise en place d’une filière de production de biocarburant aéronautique est en cours. Dans ce contexte de
raréfaction des ressources fossiles, les compagnies aériennes sont amenées à rechercher des
solutions alternatives. La filière des biocarburants, avec toutes les limites qu’elle comporte, reste une filière en expansion qui semble avoir un bel avenir devant elle. Et même si la caméline est en compétition avec d’autres plantes oléagineuses pour la fabrication de biodiesel, sa facilité de culture ainsi que sa capacité à résister aux bios agresseurs lui confère un avantage certain.
⇒ Alimentation humaine : consommation domestique de la graine et de l’huile de caméline
La graine de caméline présente un profil nutritionnel exceptionnel. Et force est de constater que ceci n’est pas suffisant à assurer son développement. Pourtant les carences en Omega 3 sont maintenant reconnus comme l’un des problèmes de santé public majeur que doit affronter notre société.
Elle est classée au troisième rang des graines les plus riches en acide gras oméga-3 et en vitamine E, après la Chia et le Lin. Son huile fluide de couleur jaune d’or, a une saveur rappelant les pointes d’asperges.
De plus en plus de personnes sont à la recherche de nouveaux « produits santé ». La caméline bénéficie de ce mouvement, et même si elle est encore peu connue, elle est souvent préconisée sur les blogs santé ou dans les magasins spécialisés.
Elle a un réel effet bénéfique sur la santé, et ses principales vertus sont ses capacités à :
- Rééquilibrer le rapport Omega 6/ Omega 3
- Prévenir les maladies neuro dégénératives, et maladies du comportement
- Prévenir les cancers colorectaux, prostate, ….
- Fluidifier le sang
- Limiter l’encrassement des artères
- Prévenir les risques cardio-vasculaires
- Réguler le transit intestinal
La caméline reste encore un marché de niches, car il existe peu de producteurs et peu de
distributeurs.
⇒ La cosmétologie
La caméline possède aussi des propriétés anti-inflammatoires et apaisantes, idéales pour les
peaux sèches ou irritées. Elle rentre aussi dans la composition de soins anti-âge pour atténuer les rides et les ridules. Néanmoins, les grandes marques de cosmétiques ne l’utilisent pas dans leurs produits. Les utilisateurs de cette huile sont surtout des personnes adeptes des produits de beauté « fait-maison » et voulant s’affranchir des cométiques dits « industriels ». Ces personnes ne représentent qu’une petite part du marché de la cosmétique.
La sélection en France
Chez PANAM France nous avons développé un programme de sélection depuis 10 ans. L’axe de sélection est essentiellement d’optimiser la teneur en huile et en particulier ALA (acide alpha-linolénique), EPA (acide eicopentaénoïque), et DHA (acide docosahexaénoïque) tout en minimisant la teneur en Acide érucique et glucosinolates.
La recherche de précocité est essentielle pour permettre deux cultures par an afin de couvrir le sol toute l’année.
Les deux variétés CAMARES et MELINA ont été protégées et font l’objet d’un programme de développement au sein de la société AGROFÜN.
La filière Cameline
Plus d’info sur la filière Caméline de France sur www.agrofun.fr
Malgré sa valeur nutritive exceptionnelle la graine de Cameline, appelée aussi « Lin bâtard », est le parent pauvre des oléagineux. Elle ne bénéficie d’aucune valorisation dans la ferme France.
C’est donc naturellement que la cameline vient prendre sa place au côté de la Chia dans la filière dédiée aux Omega 3.
Cette filière, créatrice de valeur, est unique car elle intègre l’ensemble des partenaires ; producteurs, collecteurs, industries de transformation et agroalimentaires, ainsi que la distribution (GMS et magasins spécialisés). Les prix sont définis par avance, et toute la production est contractualisée.
Les agriculteurs sont assurés d’un prix rémunérateur et stable sur le moyen long terme. La marge de chacun des partenaires est encadrée, au même titre que celle des distributeurs.
Les semences sont fournies gratuitement aux agriculteurs qui auront contractualisé leur surface. La rémunération de la filière se fait sur le produit final par une redevance. L’essentiel est de ne pas basculer dans un mode spéculatif qui engendrerait un déséquilibre entre l’offre et la demande, et une perte de valeur.
La Fondation de la filière, adossée à la « Fondation de France » finance des travaux de recherche comme avec le CHU de Nantes, l’INRA de Paris et Toulouse pour démontrer l’impact de la consommation d’Omega 3 d’origine végétale sur les femmes enceintes, et les fœtus.
Chez PANAM France nous avons développé un programme de sélection depuis 10 ans. L’axe de sélection est essentiellement d’optimiser la teneur en huile et en particulier ALA (acide alpha-linolénique), EPA (acide eicopentaénoïque), et DHA (acide docosahexaénoïque) tout en minimisant la teneur en Acide érucique et glucosinolates.
Coordonnées
PANAM SAS
Les Grèzes,
544 Route de Villebrumier,
31340 Villemur sur Tarn
Horaires
Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30
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